C'est en voyant le béton banché du hall, brut et imparfait que j'ai voulu travailler la matière. J'ai cherché à parler de textures et de matérialité, tout en les ramenant à leur essence la plus pure. 

A l'image de l'architecture qui emploie divers matériaux, ici la matière est rendue à son plus simple appareil, la matière pour la matière. L'œuvre à mi-chemin entre peinture et sculpture, propose des échantillons de diverses natures. Tel un bouquet de fleurs sauvages, glanées ci et là, la composition se met au service de l'harmonie visuelle et cherche à faire vibrer les éléments entre eux. Les lignes des tubes de cuivre sculptent le modelé de la terre, elle-même révélée par le marbre en tons verts. 

Le jeu de rapport entre les volumes, les formes, les couleurs et textures, permet d'invoquer plusieurs sens tout en proposant une vision poétique et sensible sur les matériaux qui nous entourent.